L’éloquence, on l’a ou on ne l’a pas … Pas sur !

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« L’éloquence, on l’a ou on ne l’a pas » … rien de moins sûr !

Si vous devez vous exprimer devant plusieurs centaines de personnes (par exemple, dans le cadre d’un congrès), pour réussir votre prestation orale et éviter de perdre vos moyens, vous devrez travailler votre éloquence.

Pourquoi ? Comment ? Eléments de réponses dans la suite de cet article !

Pourquoi est-il indispensable de préparer une prise de parole en public ?

Contrairement à ce que l’on croit parfois, réussir un véritable « stand-up », sans prompteur, ni notes, nécessite une préparation rigoureuse.

Une intervention réussie, c’est souvent 10% de don et 90% de travail !

Raconter une histoire, captiver son auditoire est un défi auquel peu d’entre nous sont préparés dans leurs cursus scolaire ou professionnel. Autant de raisons qui doivent inciter tout orateur à s’entraîner, à organiser son discours pour augmenter ses chances d’emporter l’adhésion de son public.

Vous connaissez votre sujet sur le bout des doigts ? Très bien, mais saurez-vous retenir l’attention de votre public, vous mettre à sa portée et susciter en lui les émotions utiles à votre cause ?

Rien de pire qu’un discours improvisé, ponctué de euh… ou de jargon professionnel, à l’issue duquel les trois quarts de la salle auront décroché !

Eh oui, l’éloquence est un art : c’est le talent de persuader, d’émouvoir et de convaincre par la parole. Et cet art se travaille.

Quelques conseils pour travailler votre éloquence et réussir votre intervention orale

  • Pour captiver votre auditoire, évitez tout d’abord de vous disperser autour de trop nombreuses idées ! Mieux vaut vous concentrer sur une idée principale et être clair(e) sur le message que vous voulez faire passer. Pour cela, rassemblez puis sélectionnez et reformulez vos meilleurs arguments. Trouvez les mots justes et placez-les dans votre discours au moment approprié !
  • Recherchez et mémorisez quelques anecdotes qui illustreront vos arguments ou retiendront l’attention de votre public, surtout au début de votre intervention. C’est la clef pour susciter son adhésion dès le départ et l’embarquer avec vous dans votre narration.
  • Adaptez votre discours à votre public. Pour cela, posez-vous la question : à qui vais-je m’adresser ? Ces personnes ont-elles un faible niveau de connaissance du sujet que je vais aborder, s’agit-il au contraire d’un public d’experts ? Quels sont les arguments susceptibles de les toucher ? Quel est leur but, leur besoin, et comment mon intervention pourra-t-elle y répondre ?
  • Respectez le temps de parole qui vous est imparti. Renseignez-vous sur ce point, au préalable, auprès des organisateurs.
  • Ne cherchez pas à rédiger l’intégralité de votre discours : mieux vaut uniquement noter sur votre feuille les points essentiels (type plan détaillé), les articulations, de manière à ce que votre discours soit plus naturel. En revanche, il est souvent utile d’apprendre par cœur le début et la fin de votre prise de parole, qui sont des moments-clefs de votre intervention.
  • Cherchez le trait humoristique, car la gaieté suscite bienveillance en faveur de celui qui la fait naître.
  • Sur la forme, pensez à regarder toute la salle, plutôt que de fixer une seule personne de l’assistance. N’ayez pas peur des (courts) silences : ils doivent vous aider à souligner ce qui est important, à laisser le temps au public d’enregistrer et de réfléchir à l’argument que vous venez de développer, ou encore à placer votre respiration et votre voix. De la même manière, ne parlez pas trop vite : votre auditoire aurait du mal à vous suivre.
  • Dans tous les cas, entraînez-vous ! Une fois votre histoire écrite, il faudra la répéter plusieurs fois, de préférence à haute voix et par exemple devant un miroir. Insistez sur les passages clés. Plus on s’entraîne, mieux on trouve les bonnes formules, plus on gagne en confiance et plus le discours va devenir fluide. Et, paradoxalement, apparaître improvisé et naturel. N’hésitez pas à regarder les performances des meilleurs orateurs : vous y trouverez certainement de nombreuses sources d’inspiration.
  • N’oubliez pas le regard, le geste, la posture et les inflexions de la voix ! Quintilien affirmait dès le Ier siècle qu’un « discours médiocre, mis en valeur par une action énergique, produit plus d’effets qu’un excellent discours qui n’en bénéficie pas« .

A vous de jouer ! Et pour vous détendre tout en restant dans le sujet, n’hésitez pas à aller (re)voir « Le brio », l’excellent film d’Yvan Attal sur le sujet 😉