Beaune secret : de l’Enfer au Paradis!

Un peu d'humour

A l’occasion de votre prochain séminaire ou congrès, que diriez-vous de découvrir le Beaune secret, celui que seuls connaissent les Beaunois ? Aujourd’hui, nous vous emmenons de l’Enfer au Paradis…

Une rue d’Enfer… qui rejoint la rue Paradis !

Beaune, ses petites rues pavées, son patrimoine exceptionnel, son charme légendaire … et au milieu de tous ses mystères, sachez que l’Enfer rejoint le Paradis !!!

Et oui à Beaune, il y a une rue d’Enfer qui démarre avenue de la République (un hasard signé du Club des jacobins ? que nenni) et qui retrouve la rue Paradis au milieu du Palais des Ducs de Bourgogne devenu le Musée du Vin.

Mais pourquoi donc une telle coïncidence ? et d’ailleurs, est-ce une coïncidence ?

Et si l’on se risquait à quelques hypothèses ?

On peut penser à l’archange Saint-Michel et sa balance qui illustre le célèbre retable « Le Jugement dernier » Rogier van der Weyden à l’Hôtel-Dieu. Il pèse les âmes et les font tomber d’un côté ou de l’autre du fléau, entre Enfer et Paradis.

On peut également penser aux Ducs de Bourgogne, ou plutôt au Châtelain (officier ducal) qui, depuis le XIIème siècle, instaure une durable renaissance du pouvoir ducal, en particulier dans le domaine judiciaire. Les ducs, entourés de chevaliers issus de la noblesse et de bourgeois, résident de temps à autre à Beaune. A Beaune, les prévôts, puis les baillis, sont chargés de prélever les amendes, poursuivre les larrons et juger certaines causes. Ainsi naissent les « Jours » de Beaune, c’est une cour de justice itinérante. Là encore, entre Enfer et Paradis.

Vices, ou vertus ? Et si l’on pensait à l’enfer qui guette tous les gourmets coupables de gourmandises et qui viennent découvrir les divins flacons que renferment les nombreuses caves qui se situent dans le quartier. Mais tout le monde sait que dans les 7 vertus on retrouve la prudence et la force qui leur permettront de déguster en fin gourmets, et non en gourmands pantagruéliques. On entre dans les affres de l’enfer pour ressortir victorieux et raisonnable, vers les portes du paradis.

L’explication historique est bien plus terre-à-terre 😉

Eh bien, toutes ces belles figures de rhétorique, divines ou sataniques, vont finalement nous ramener sur terre.

  • La rue d’Enfer commence au coin du bâtiment des cuisines ducales où régnait un feu d’enfer en permanence et le nom vient tout simplement de cette situation géographique,
  • et la rue Paradis se termine au chevet de la Collégiale Notre Dame … un premier pas vers le Paradis direz-vous ? Mais surtout, la rue Paradis abrite la chapelle Saint-Flocel. En 965, le duc de Bourgogne Otton y fait transférer les reliques de Saint-Flocel. Les Chrétiens qui y venaient en pèlerinage, ont surnommé la chapelle le Paradis, d’où le nom de la rue Paradis. Pendant la période révolutionnaire, elle sera renommée rue Brutus, avant de retrouver son nom actuel.

Voilà pourquoi à Beaune, l’Enfer côtoie le Paradis, comme dans la petite église de Bagnot (à côté de Nuits-Saint-Georges).

Et maintenant nos chères têtes blondes après avoir connu « le paradis » des vacances, vont retrouver le chemin « de l’enfer » de l’école …. Et réciproquement si l’on pense aux Mamans 😉